lundi 12 septembre 2011

L'ENFLEURAGE

L'enfleurage à froid, le plus ancien des procédés, est aujourd'hui presque totalement abandonné. Il était utilisé pour l'extraction de fleurs fragiles comme les fleurs d'oranger, le jasmin ou les tubéreuses.
Les pétales, ramassés à la main, étaient déposés en fine couche sur une pellicule de graisse animale répandue sur une plaque de verre, appelée châssis.
Toutes les 24 ou 48 heures (72 heures pour la tubéreuse), on enlevait minutieusement les pétales. On renouvelait plusieurs fois ces opérations, jusqu'à saturation des graisses. Cet enfleurage terminé, la pommade chargée d'odeur était raclée, puis lavée à l'esprit de vin pour obtenir des infusions.

L'EXTRACTION

L'extraction par solvants : mis en contact avec des végétaux, un solvant se gorge de corps odorants. Traditionnellement, cette méthode, baptisée "ENFLEURAGE", était pratiquée à froid sur des corps gras. On obtenait ainsi des pommades ou des huiles odorantes. La graisse est aujourd'hui remplacée par des solvants volatils (éthanol, méthanol, hexane, toluène, butane ou dioxyde de carbone) que l'on chauffe.
Ces solvants sont ensuite éliminés par évaporation. On isole ainsi une matière cireuse : la concrète. Mélangée à de l'alcool, chauffée puis refroidie, la concrète est purifiée des composés végétaux et des cires qu'elle contient. Une fois l'alcool éliminé par évaporation, reste l'absolu.
 

LA DISTILLATION

La distillation consiste à séparer par évaporation les solides et les différents constituants volatils d'un mélange. On chauffe un mélange d'eau et de végétaux odoriférants. La vapeur d'eau entraîne les éléments odorants dans la colonne de distillation avant d'être refroidie puis recueillie dans un vase florentin ou un essencier. Par décantation, l'eau se sépare des éléments odorants, qui sont alors récoltés et nommés "essences".

TRAVAILLER SES MATIERES PREMIERES - TECHNIQUES

Seule l'écorce des fruits des hespéridés est suffisamment riche pour pouvoir en exprimer simplement les essences naturelles. Séparée du fruit, l'écorce est percée de petits trous et pressée mécaniquement.
L'extrait obtenu est décanté puis filtré sur du papier mouillé, pour séparer les parties aqueuses des huiles essentielles.
Ce traitement à froid convient particulièrement bien aux oranges, citrons et autres pamplemousses dont l'odeur très fraîche ne résisterait pas à la chaleur.

ATELIER PARFUMS POUR ENFANTS/MES PARFUMS POUR LA MAISON!

Je crée mes premiers parfumspour la maison
Aujourd’hui, nous allons découvrir comment créer ses premiers produits parfumés
pour la maison en toute simplicité.
Je crée une pomme d’ambre
C’est une orange dans laquelle on va planter des clous de girofle. Avec le couteau, on fend la peau de haut en bas sans couper l’orange. Puis on plante des clous de girofle dans l’orange un peu partout. Il faut presque qu’ils se touchent. Quand c’est fini, on serre le ruban autour de l’orange, puis on fait un noeud. On peut ensuite accrocher le ruban à une porte ou à une poignée. Ça sentira bon dans la maison.
Je crée des pots-pourris
Les pots-pourris, ça a un drôle de nom, mais c’est joli et ça parfume agréablement la maison. Pour faire son pot-pourri, on peut mélanger dans une coupe des épices, des fleurs ou des feuilles séchées de formes et de couleurs différentes.
Pour créer un pot-pourri épicé : On mélange dans la coupe de la cannelle et du gingembre en poudre, des noix de muscade, de l’anis étoilé, des bâtons de cannelle et de la citronnelle séchée.
Pour créer un pot pourri pétillant : On dispose dans la coupe des zestes séchés d’orange, de pamplemousse, de mandarine, de citron, de citron vert… On peut y rajouter des aromates (du jardin ou de chez le marchand) comme des tiges de romarin, de la menthe ou du laurier.

Je crée des sels de bain parfumés
On remplit le pot en verre de sel à moitié. Puis on y verse deux cuillères à café d’eau de rose ou d’eau de fleur d’oranger. On mélange avec une cuillère, puis on remplit le reste du pot de sel en continuant à mélanger. Quand c’est terminé, faire sécher en aérant une heure ou deux puis refermer le pot. Comment ça s’utilise ? On verse une ou deux cuillères de sel dans l’eau du bain. Instants de bonheur parfumés garantis.

Pour cet atelier, il vous faut :
- pour la pomme d’ambre : une orange, des clous de girofle, un couteau de cuisine, un ruban de tissu
- pour les pots-pourris : une coupe en verre ou en céramique, des épices (de la cannelle en - - poudre, du gingembre en poudre, des noix de muscade, de l’anis étoilé, des bâtons de cannelle et de la citronnelle séchée…), des zestes d’agrumes (peaux d’orange, de pamplemousse, de mandarine, de citron, de citron vert… découpés en morceaux puis séchés), des aromates (romarin, menthe, laurier…), etc.
- pour les sels de bains parfumés : un pot avec couvercle propre et sec, du sel fin, de l’eau de rose ou de fleur d’oranger (vendue en grande surface au rayon pâtisserie)
Age conseillé > 8 ans

ATELIER PARFUMS POUR ENFANTS/MES PARFUMS POUR LA MAISON!

Je crée mes premiers parfums pour la maison
Aujourd’hui, nous allons découvrir comment créer ses premiers produits parfumés
pour la maison en toute simplicité.
Je crée une pomme d’ambre
C’est une orange dans laquelle on va planter des clous de girofle. Avec le couteau, on fend la peau de haut en bas sans couper l’orange. Puis on plante des clous de girofle dans l’orange un peu partout. Il faut presque qu’ils se touchent. Quand c’est fini, on serre le ruban autour de l’orange, puis on fait un noeud. On peut ensuite accrocher le ruban à une porte ou à une poignée. Ça sentira bon dans la maison.
Je crée des pots-pourris
Les pots-pourris, ça a un drôle de nom, mais c’est joli et ça parfume agréablement la maison. Pour faire son pot-pourri, on peut mélanger dans une coupe des épices, des fleurs ou des feuilles séchées de formes et de couleurs différentes.
Pour créer un pot-pourri épicé : On mélange dans la coupe de la cannelle et du gingembre en poudre, des noix de muscade, de l’anis étoilé, des bâtons de cannelle et de la citronnelle séchée.
Pour créer un pot pourri pétillant : On dispose dans la coupe des zestes séchés d’orange, de pamplemousse, de mandarine, de citron, de citron vert… On peut y rajouter des aromates (du jardin ou de chez le marchand) comme des tiges de romarin, de la menthe ou du laurier.

Je crée des sels de bain parfumés
On remplit le pot en verre de sel à moitié. Puis on y verse deux cuillères à café d’eau de rose ou d’eau de fleur d’oranger. On mélange avec une cuillère, puis on remplit le reste du pot de sel en continuant à mélanger. Quand c’est terminé, faire sécher en aérant une heure ou deux puis refermer le pot. Comment ça s’utilise ? On verse une ou deux cuillères de sel dans l’eau du bain. Instants de bonheur parfumés garantis.

Pour cet atelier, il vous faut :
- pour la pomme d’ambre : une orange, des clous de girofle, un couteau de cuisine, un ruban de tissu
- pour les pots-pourris : une coupe en verre ou en céramique, des épices (de la cannelle en - - poudre, du gingembre en poudre, des noix de muscade, de l’anis étoilé, des bâtons de cannelle et de la citronnelle séchée…), des zestes d’agrumes (peaux d’orange, de pamplemousse, de mandarine, de citron, de citron vert… découpés en morceaux puis séchés), des aromates (romarin, menthe, laurier…), etc.
- pour les sels de bains parfumés : un pot avec couvercle propre et sec, du sel fin, de l’eau de rose ou de fleur d’oranger (vendue en grande surface au rayon pâtisserie)
Age conseillé > 8 ans

TO MIX OR NOT TO MIX?

To mix or not to mix ?
Sacrilège pour les uns, hype attitude pour les autres, le phénomène du « perfume combining » prendrait, nous dit-on de l’ampleur…
De quoi réjouir ceux dont je suis, avouons-le, qui s’adonnent déjà à cet exercice depuis belle lurette. Et plutôt que de trancher tout de suite dans ce vaste débat qui oppose autant de pour que de contre, revenons d’abord sur les origines de cette pratique (plus répandue qu’il n’y paraît) et les quelques principes à respecter pour se faire plaisir sans tomber dans la cacophonie olfactive.

Du côté du pourquoi, s’entassent les motifs les plus divers parmi lesquels sont venus s’ajouter récemment les incitations de certaines marques, auteurs de séries (Jo Malone, Karl Lagerfeld etc.) et pour lesquelles cette gestuelle fait, de toute évidence, partie des règles du jeu, voire de la philosophie maison.
Pour ceux qui avaient déjà pris goût à cette pratique avant d’y avoir été officiellement invités, nous plaiderons d’une part pour une forme de gourmandise olfactive : plutôt que de choisir entre 2 plaisirs, on préfère s’offrir les 2 à la fois… Un peu comme on mettrait du beurre sous le Nutella ou de la confiture de fraise par-dessus. Oui, oui, ce n’est pas une blague, je connais personnellement des adeptes !
Et d’autre part pour une volonté de singulariser son sillage en lui ajoutant une petite touche perso, ce qui est de bonne guerre quand on veut échapper au conformisme ambiant !
L’occasion faisant le larron, on peut aussi avoir fait par hasard l’expérience d’un mélange réussi… Sans oublier que l’envie de souligner une facette de son parfum préféré, comme l’on customise une petite robe noire ou un tailleur strict, apparaît comme une motivation aussi légitime que fréquente.

Du côté du comment, autant le dire tout de suite, c’est l’empirisme qui fait loi!
En matière de mélange, ce qui vaut pour la mode et la déco, vaut aussi pour le parfum : rien ne remplace l’expérience ! Fuyez les diktats, faites des essais, évaluez le résultat, notez les réactions de votre entourage… Et affinez votre stratégie !
Un bon conseil toutefois : ne mélangez jamais le contenu de vos flacons ! Amusez-vous à les superposer sur la peau, les vêtements, combinez plusieurs formules d’un même parfum (crème, huile de bain, poudre) ou de parfums différents, mais ne gaspillez pas vos fragrance en jouant les petits chimistes. Ne s’improvise pas parfumeur qui veut !



Quelques pistes à explorer pour bien mixer
  1. Le plus simple : une eau de Cologne + une eau de toilette ou de parfum.
Ephémère et légère par définition, l’eau de Cologne apportera (au plus) une touche de fraîcheur supplémentaire à votre sillage sans trop interférer sur les accords principaux de la fragrance. Un B. A. BA (presque) sans risque qui fonctionne avec la plupart des eaux fraîches, toniques et autres splashs.
  1. Plus subtil mais pas plus difficile : appliquez une crème ou une huile parfumée pour le corps avant votre parfum en spray pour créer un effet de relief olfactif. Si vous n’êtes pas très sûres de vous, choisissez une formule corps avec une note dominante simple pour ne pas provoquer d’interférences. Exemples : une note ambrée ou épicée + un parfum de type oriental, une note monoï, fleur d’oranger ou frangipanier + un floral blanc, une note boisée ou patchouli + un parfum chypré etc.
  1. Plus expert : Mariez des fragrances à dominantes complémentaires pour renforcer les facettes que vous préférez. Cela suppose une bonne connaissance des parfums que vous manipulez, car vous devez d’abord repérer ces dominantes (ingrédients : fleurs, bois, épices, fruits, ou accords majeurs : oriental, floral, chypre, etc.) et évaluer l’intensité respective des fragrances pour que la superposition soit subtile. D’une manière générale, on obtient un meilleur résultat en associant des concentrations très différentes : une version légère (eau de toilette) + un extrait (parfum ou eau de parfum).
    • Enfin, pour les plus audacieuses, une technique suggérée par un parfumeur de renom : jouer avec des fragrances différentes (mais qui s’accordent harmonieusement entre elles, of course) sur des parties distinctes du corps. Exemples : un chypre appliqué au niveau de la nuque et au creux des coudes + un soliflore rose dans le décolleté. Ou un floral voluptueux + un boisé frais féminin… Nous laissons à votre imagination le soin d’inventer une géographie corporelle probante pour cet exercice !


Pour terminer, j’aimerais insister sur l’aspect avant tout ludique de cette pratique. A l’heure où l’on mêle allègrement les styles, les marques, le design, les couleurs ou les influences culinaires, culpabiliser les adeptes du « fusion-fragrance » au nom du respect de la parfumerie et de ses créateurs me semble presque un combat d’arrière-garde. Il y a dans cette gestuelle (qui se manifeste surtout chez les grands amateurs de parfums, soulignons-le aussi) une revendication de liberté (la fameuse touche perso), une mise à distance des principes de consommation et même une certaine inventivité tout a fait salutaires !

Nous viendrait-il à l’idée de stigmatiser celle qui ose la blouse H&M sous un tailleur Chanel, les sandales André avec une jupe Prada ou un chèche artisanal sur un trench Burberry ? Les magazines montrent chaque jour l’exemple de ce que ces mélanges de genres iconoclastes produisent de plaisant et d’inédit pour nos yeux.
Mais si les puristes vous rétorquent que tout de même, on ne mélange pas dans son verre deux grands crus classés de Bordeaux, ou pire un Bourgogne rouge et un Sancerre blanc, vous en serez pour vos frais ! Car il en va de l’alchimie des vins comme de celles des parfums, un savant dosage d’ingrédients et de savoir-faire qu’il faut savoir respecter. Il vous restera alors la possibilité de contrer sur le thème de l’assemblage des cépages… C’est à vos risques et périls !

D’aucuns pourraient aussi tenter une contre-attaque musicale, du style « inconcevable d’écouter en même temps une symphonie de Malher et un tube disco des seventies »… Foncez dans le tas en leur opposant que certains DJ en ont fait un art et que des rappeurs bien inspirés ont posé leur voix sur des préludes de Chopin pour composer les nouveaux standards du genre.
Quoiqu’il en soit, je ne saurais trop vous recommander d’affûter votre culture olfactive et votre connaissance du parfum avant de vous lancer dans pareilles expériences. Et de vous inciter à partager vos expériences et votre position sur ce sujet (pourquoi pas sur osMoz.com !) afin de nourrir un débat qui promet de passionnants rebondissements.