To mix or not to mix ?
Sacrilège pour les uns, hype attitude pour les autres, le phénomène du « perfume combining » prendrait, nous dit-on de l’ampleur…
De quoi réjouir ceux dont je suis, avouons-le, qui s’adonnent déjà à cet exercice depuis belle lurette. Et plutôt que de trancher tout de suite dans ce vaste débat qui oppose autant de pour que de contre, revenons d’abord sur les origines de cette pratique (plus répandue qu’il n’y paraît) et les quelques principes à respecter pour se faire plaisir sans tomber dans la cacophonie olfactive.
Du côté du pourquoi, s’entassent les motifs les plus divers parmi lesquels sont venus s’ajouter récemment les incitations de certaines marques, auteurs de séries (Jo Malone, Karl Lagerfeld etc.) et pour lesquelles cette gestuelle fait, de toute évidence, partie des règles du jeu, voire de la philosophie maison.
Pour ceux qui avaient déjà pris goût à cette pratique avant d’y avoir été officiellement invités, nous plaiderons d’une part pour une forme de gourmandise olfactive : plutôt que de choisir entre 2 plaisirs, on préfère s’offrir les 2 à la fois… Un peu comme on mettrait du beurre sous le Nutella ou de la confiture de fraise par-dessus. Oui, oui, ce n’est pas une blague, je connais personnellement des adeptes !
Et d’autre part pour une volonté de singulariser son sillage en lui ajoutant une petite touche perso, ce qui est de bonne guerre quand on veut échapper au conformisme ambiant !
L’occasion faisant le larron, on peut aussi avoir fait par hasard l’expérience d’un mélange réussi… Sans oublier que l’envie de souligner une facette de son parfum préféré, comme l’on customise une petite robe noire ou un tailleur strict, apparaît comme une motivation aussi légitime que fréquente.
Du côté du comment, autant le dire tout de suite, c’est l’empirisme qui fait loi!
En matière de mélange, ce qui vaut pour la mode et la déco, vaut aussi pour le parfum : rien ne remplace l’expérience ! Fuyez les diktats, faites des essais, évaluez le résultat, notez les réactions de votre entourage… Et affinez votre stratégie !
Un bon conseil toutefois : ne mélangez jamais le contenu de vos flacons ! Amusez-vous à les superposer sur la peau, les vêtements, combinez plusieurs formules d’un même parfum (crème, huile de bain, poudre) ou de parfums différents, mais ne gaspillez pas vos fragrance en jouant les petits chimistes. Ne s’improvise pas parfumeur qui veut !
De quoi réjouir ceux dont je suis, avouons-le, qui s’adonnent déjà à cet exercice depuis belle lurette. Et plutôt que de trancher tout de suite dans ce vaste débat qui oppose autant de pour que de contre, revenons d’abord sur les origines de cette pratique (plus répandue qu’il n’y paraît) et les quelques principes à respecter pour se faire plaisir sans tomber dans la cacophonie olfactive.
Du côté du pourquoi, s’entassent les motifs les plus divers parmi lesquels sont venus s’ajouter récemment les incitations de certaines marques, auteurs de séries (Jo Malone, Karl Lagerfeld etc.) et pour lesquelles cette gestuelle fait, de toute évidence, partie des règles du jeu, voire de la philosophie maison.
Pour ceux qui avaient déjà pris goût à cette pratique avant d’y avoir été officiellement invités, nous plaiderons d’une part pour une forme de gourmandise olfactive : plutôt que de choisir entre 2 plaisirs, on préfère s’offrir les 2 à la fois… Un peu comme on mettrait du beurre sous le Nutella ou de la confiture de fraise par-dessus. Oui, oui, ce n’est pas une blague, je connais personnellement des adeptes !
Et d’autre part pour une volonté de singulariser son sillage en lui ajoutant une petite touche perso, ce qui est de bonne guerre quand on veut échapper au conformisme ambiant !
L’occasion faisant le larron, on peut aussi avoir fait par hasard l’expérience d’un mélange réussi… Sans oublier que l’envie de souligner une facette de son parfum préféré, comme l’on customise une petite robe noire ou un tailleur strict, apparaît comme une motivation aussi légitime que fréquente.
Du côté du comment, autant le dire tout de suite, c’est l’empirisme qui fait loi!
En matière de mélange, ce qui vaut pour la mode et la déco, vaut aussi pour le parfum : rien ne remplace l’expérience ! Fuyez les diktats, faites des essais, évaluez le résultat, notez les réactions de votre entourage… Et affinez votre stratégie !
Un bon conseil toutefois : ne mélangez jamais le contenu de vos flacons ! Amusez-vous à les superposer sur la peau, les vêtements, combinez plusieurs formules d’un même parfum (crème, huile de bain, poudre) ou de parfums différents, mais ne gaspillez pas vos fragrance en jouant les petits chimistes. Ne s’improvise pas parfumeur qui veut !
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Pour terminer, j’aimerais insister sur l’aspect avant tout ludique de cette pratique. A l’heure où l’on mêle allègrement les styles, les marques, le design, les couleurs ou les influences culinaires, culpabiliser les adeptes du « fusion-fragrance » au nom du respect de la parfumerie et de ses créateurs me semble presque un combat d’arrière-garde. Il y a dans cette gestuelle (qui se manifeste surtout chez les grands amateurs de parfums, soulignons-le aussi) une revendication de liberté (la fameuse touche perso), une mise à distance des principes de consommation et même une certaine inventivité tout a fait salutaires ! Nous viendrait-il à l’idée de stigmatiser celle qui ose la blouse H&M sous un tailleur Chanel, les sandales André avec une jupe Prada ou un chèche artisanal sur un trench Burberry ? Les magazines montrent chaque jour l’exemple de ce que ces mélanges de genres iconoclastes produisent de plaisant et d’inédit pour nos yeux. Mais si les puristes vous rétorquent que tout de même, on ne mélange pas dans son verre deux grands crus classés de Bordeaux, ou pire un Bourgogne rouge et un Sancerre blanc, vous en serez pour vos frais ! Car il en va de l’alchimie des vins comme de celles des parfums, un savant dosage d’ingrédients et de savoir-faire qu’il faut savoir respecter. Il vous restera alors la possibilité de contrer sur le thème de l’assemblage des cépages… C’est à vos risques et périls ! D’aucuns pourraient aussi tenter une contre-attaque musicale, du style « inconcevable d’écouter en même temps une symphonie de Malher et un tube disco des seventies »… Foncez dans le tas en leur opposant que certains DJ en ont fait un art et que des rappeurs bien inspirés ont posé leur voix sur des préludes de Chopin pour composer les nouveaux standards du genre. Quoiqu’il en soit, je ne saurais trop vous recommander d’affûter votre culture olfactive et votre connaissance du parfum avant de vous lancer dans pareilles expériences. Et de vous inciter à partager vos expériences et votre position sur ce sujet (pourquoi pas sur osMoz.com !) afin de nourrir un débat qui promet de passionnants rebondissements. |


